Chers amis, chers Conquérants,

Une nouvelle fois nous nous retrouvons afin de célébrer la mémoire de ceux qui, il y a plus d’un siècle, ont donné leurs vies pour que la France reste la France. 105 années ont passé depuis ce 11 novembre 1918 qui voyait la fin de ce qu’on avait appelé alors « la Grande Guerre ». Paul Valéry aura cette pensée visionnaire en 1919 en contemplant les ruines de l’Europe : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». En 2023, force est de constater que cette maxime n’a jamais été autant d’actualité.

Au XXIe siècle, le véritable ennemi de la France telle que nous la concevons s’appelle l’islamisme. Il n’a pas besoin de franchir une frontière pour montrer son hostilité à notre égard, il est déjà là, parmi nous. Il n’a pas d’armée conventionnelle, mais les uniformes de ses représentants sont bien visibles, parfois au mépris affiché de toutes les règles en vigueur. Jour après jour, il creuse des tranchées symboliques entre les Français à coups de sourates et de hadiths, faisant naître ici et là des enclaves communautaires bien réelles, aux aspirations radicalement différentes pour l’avenir du pays auquel nous appartenons. Profitant de la faiblesse, de la naïveté, voire de la complicité de certains responsables politiques de tout niveau, il applique un agenda visant à faire éclore une autre civilisation sur notre sol. Plus grave encore, il entend l’appeler « France ».

Si un Poilu de la Première Guerre Mondiale pouvait revenir aujourd’hui, que dirait-il en voyant cette situation ? Dirait-il que nous sommes en paix au sein d’une République une et indivisible ? Ou nous alerterait-il sur tous ces signaux tels que les attaques au couteau, les viols, les agressions, les meurtres jusqu’aux attentats, les revendications communautaristes de toutes sortes, alimentaires ou sociétales, tous ces signaux tellement nombreux que nous finissons malheureusement par nous y habituer ?

Si l’ennemi mortel de la France est l’islamisme et ses avatars, le wokisme, le multiculturalisme ou l’antiracisme, notre adversaire en chacun de nous est notre propre lâcheté. Au fond, il serait parfois plus facile de renoncer, de laisser faire, de se consacrer à notre quotidien déjà prenant en se disant que, de toute façon, l’avenir de notre nation n’est pas directement entre nos mains.

Imagine-t-on un Poilu renoncer à monter au front à Verdun, au Chemin des Dames ou au Col du Linge parce qu’il aurait considéré que l’issue de la bataille ne dépendait pas de lui ? La victoire du 11 novembre 1918 est le résultat de tous ces courageux qui n’ont pas renoncé face à l’ennemi, au péril de leur vie.

Notre présence à tous ici et maintenant est un signe que nous non plus, nous n’avons pas renoncé. Chacun d’entre nous, à sa façon, porte en son cœur la flamme de la France Éternelle. À nous d’entretenir cette flamme, de la faire grandir, de la partager autour de nous, chaque jour.

À l’heure où un grand danger d’ordre moral, politique et spirituel plane au-dessus de nous, rappelons-nous toujours du Poilu dans sa tranchée qui gardait cette flamme vibrante au fond de lui. Cette flamme de l’espérance pour sa vie, sa famille, son pays. Soyons dignes de lui, de l’héritage qu’il nous a laissé, cet héritage qui porte le plus beau nom, la France.

Portez-vous bien, soyez heureux, et ne laissez jamais quiconque tenter de vous intimider ou de vous impressionner en aucune manière.

Vive la République, et surtout vive la France !