IVG dans la Constitution: pardon, Madame Veil
Le 4 mars 2024, le droit à l'avortement a été inscrit dans la Constitution française par le truchement d'un vote du Congrès.
À quel moment le droit à l'avortement a-t-il été menacé en France? Sauf erreur, nous ne sommes ni Polonais, ni Américains. Inscrire cette loi dans la Constitution était inutile, sauf pour offrir à Emmanuel Macron un "moment d'unité nationale" en grande pompe, indécente en l'occurrence.
Si cette inscription était si populaire parmi les Français, à en croire les sondages, pourquoi ne pas avoir organisé un référendum comme le permet la Constitution? La démocratie représentative a besoin de respiration électorale, surtout pour des sujets de société comme celui-ci.
En décembre 1974, lors de son discours à l'Assemblée nationale, Simone Veil disait: "Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue."
Cette inscription dans la Constitution est une dénaturation de l'esprit de la loi sur le droit à l'avortement. Simone Veil ne l'aurait sans doute jamais souhaitée.
Pardon, Madame Veil.
Votre Fédération du Haut-Rhin